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Cette fois ci nous avons décidé d’abandonner les hamacs et de nous embourgeoiser en louant un gite prés de Montsinéry (à tikilili).
-Cuisine avec frigo et congélateur, chambres avec WC-douche, terrasse avec coin salon et coin repas. En Guyane la vie se passe sur la terrasse puisque la température ne descend guère en dessous de 23° même la nuit et …toute l’année ! La seule exigence est d’avoir un toit avec un débord suffisamment large pour éviter la pluie ; mais quel plaisir de pouvoir manger dehors sans être mouillé et sans avoir froid!
C’est la balade classique et de tout repos pour les nouveaux arrivants.
Ancienne plantation de canne à sucre qui a fonctionné jusqu’au milieu de dix neuvième siècle, l’habitation vidal, du nom des anciens propriétaires, n’a d’habitation plus que le nom : en dehors de quelques ruines et des machines à broyer les cannes pour en extraire le jus et le transformer en sucre il ne reste rien.
Partout la forêt a repris sa place. C’est devenu, en bordure de ville, une zone refuge d’une grande diversité biologique, avec ses singes hurleurs, ses perroquets et bien sûr ses Morphos.
Là, je pense particulièrement aux lycéens du forum : voici le lycée du coin
Et voici ce que les élèves voient (ou ne voient pas…) contre leur grillage : l’entrée de la forêt
Une belle allée naturelle de Balisier géants ombrage agréablement le chemin.
La forêt n’est pas encore très dense et diverses espèces de milieu ouvert ou dégradés s’y côtoient :
Morpho menelaus. C’est LE Morpho de Guyane ; il est partout en
abondance variable suivant les saisons et les localités. Sa chenille est
encore plus belle que celle de peleides ; le jaune est remplacé par un
vert pomme surprenant.
Le développement qu’on trouve long chez
peleides l’est encore plus : 4 mois, et comme la chenille n’accepte ni
les arachides ni le trèfle et qu’en plus le comportement du papillon en
captivité est désastreux, il faut perdre tout espoir de l’élever un jour
ici.
Battus polydamas qui fuit la forêt et se cantonne dans les zones dégagées et même dégradés, pourvu que l’Aristoloche qui nourrit ses chenilles soit présente.
Une broméliacée terrestre géante de deux mètres de haut
Le tronc épineux d’un Zanthoxyllum, plante hôte naturelle de Papilio anchisiades et surtout Papilio androgeus que l’on voit de temps à autre, mais toujours plus haut que le bras et les rallonges du filet permettent d’aller. Finalement pour l’avoir, le mieux est de chercher sur les Citrus isolés prés des habitations ses œufs ou ses chenilles très proches de celles de Papilio thoas et P.resphonte